YouTube en tant que tremplin du podcast ?

Vendredi dernier, nous avons eu entre podcasteurs notre petit dîner mensuel (d’une durée de 5h) et, parmi les sujets de la première partie , la problématique de l’intérêt de YouTube a été soulevée.

J’ai longtemps moi-même dédaigné YouTube, royaume de la pub, des kikoolol et des ayants-droits agissant telle la Gestapo du copyright.

Mais suite aux propos de Jonathan (Voyagecast), David (BadGeek) et Blast (Les Sondiers, Netophonix….), j’ai commencé à changer d’avis :

A l’heure actuelle et depuis les débuts du podcast, pour pleinement profiter des émissions, donc du contenu, il faut passer outre le contenant, la technologie d’abonnement par RSS qui n’est pas si facile à appréhender pour le quidam.

Or, à part sur le site via des lecteurs intégrés + ou – bien faits et clairement inadaptés pour les lectures d’1h et plus, le contenu est (presque) inaccessible et sans contenu pour motiver, pourquoi s’em***der à apprendre une nouvelle technique ?

Il serait donc absurde de faire abstraction de YouTube, de chausser ses oeillères et de s’entêter à refuser d’y être présents.

Et cela pour les raisons, abordées durant l’émission, mais que je vais résumer ici :

  • La popularité de la plateforme (le public y est MASSIF)
  • La facilité d’utilisation pour le grand public (il connait le site et sait s’abonner)

Evidemment, cela n’est pas sans contre-parties si nous gardons nos habitudes parfois un peu coulantes sur les droits d’auteur :

  • Strikes (se faire taper sur les doigts)
  • Suppression de la piste audio
  • Suppression de la vidéo
  • Au pire : suppression de la chaîne

Mais si nous venons à utiliser YouTube comme plateforme publicitaire et non comme notre moyen de diffusion principal, au fond, peu importe. C’est notre force face à des 100% YouTubeurs.

Le fait aussi de devoir exporter son fichier audio et l’agrémenté d’une image fixe, ou pire encore, de plusieurs images est un travail supplémentaire à ajouter au reste de nos tâches à réaliser pour la diffusion d’un épisode.

Espérons que des services comme celui-ci se démocratisent, voir s’intègrent à nos outils existants.

En attendant, voici une méthode relativement simple et testée par mes soins pour créer une vidéo à partir d’un fichier MP3 et d’une image fixe .

Voilà pourquoi je pense commencer à diffuser mes émissions sur YouTube en plus de podCloud (ou du RSS en général), même si cela n’a pas grand intérêt de voir une image fixe avec du son, cela apportera peut-être certains à lire la description et y découvrir le lien pour télécharger l’émission ou, mieux encore, s’intéresser à la technique d’abonnement par RSS si le contenu lui plait.

Mais la démarche peut-être encore améliorée, de la même manière que certaines radio pourraient le faire : diffuser sur YouTube les meilleurs moments de l’émission et proposer de télécharger l’émission complète en podcast. C’est du travail en plus (que je ne ferai pas) mais cela serait plus adapté au temps d’attention d’un internaute sur YouTube (je ne démarre jamais une vidéo qui m’affiche une durée aussi longue qu’une émission de podcast)

Parce qu’au final, si nous sommes nombreux à avoir cette démarche de « YouTube en plus », nous pouvons à terme convaincre de plus en plus de personnes de nous suivre en podcast en leur montrant le contenu auquel ils peuvent accéder plus librement encore que « juste » gratuitement.

 

Phil_Goud

El presidente élu démocratiquement avec 99% des voix


3 commentaires sur “YouTube en tant que tremplin du podcast ?
  1. Jonathan dit :

    Effectivement, ça me semble indispensable aujourd’hui. J’avais espéré que SoundCloud pourrait devenir le pendant audio de YouTube, mais sans compter son prix, la plateforme n’est pas rendue aussi populaire que YouTube… et fermera probablement dans les prochains mois (et les strikes viennent aussi).
    Pour préciser, les strikes ne viennent que si on monétise la vidéo, sinon c’est juste que les revenus publicitaires sont reversés à l’ayant droit et non pas au créateur de la vidéo. Et il y a l’option, juste après l’upload, de remplacer la musique non libre de droit par une piste gratuite.
    J’ajouterai, pour enfoncer le clou, qu’un podcast ne buzzera jamais (ou très très peu), mais qu’une vidéo peut avoir un reach énorme. La vidéo la plus vue sur Anthropodcast est une image fixe, et elle est à 7 vues de 10k vues… ce dont nous sommes plutôt loin sur la partie audio d’Anthropodcast. Il faut voir sur le temps, mais après presque un an de vidéo, YouTube représente entre 30% et 50% des vues/écoutes sur Anthropodcast, ce qui est très loin d’être négligeable.
    Bref, on balance tout sur YouTube, au pire ça fait très peu de vues, au mieux ça ramène du public qui a ensuite le choix de la plateforme qu’il veut utiliser, ce qui me plait beaucoup !

  2. lemilou dit :

    Salut!

    Depuis que j’ai écouté votre soirée S&M je réfléchis également à faire revivre notre chaine Youtube, qui n’as pas réellement de contenu, car pour moi cela ne pouvais être qu’une plateforme video, et fautes de temps il n’y a rien! D’ailleurs récemment nous nous sommes inscrits sur TuneIn, qui est une plateforme audio, à l’origine pour de la webradio, qui c’est ouvert aux podcasts, cela me semblait plus logique que youtube. Mais comme certains l’on fait remarquer lors de votre débats on est nombreux à aller écouter de la musique sur Youtube, et donc à ne pas prêter attention à l’image, du coup il serait dommage de ne pas profiter!
    Pour ma part il est clair que par manque de temps ce sera de l’audio avec une jaquette en visuel, avec sans doute (si overdose de kikoolol) les commentaires bloqués.
    Après tout Cyprien et Norman font bien du «  » »podcast » » » sur Youtube pourquoi pas nous! 😉

    bonne journée à tous!

  3. Johnny dit :

    J’avais piscine le soir de la soirée, je n’ai donc pas pu venir mais en gros ce que dit Phil rejoint ce que je dis depuis quelques temps déjà pour la saga mp3 (et qui s’applique) par extension au podcast.

    Certes, ça prend du temps, mais il ne faut VRAIMENT pas hésiter à créer un environnement mixte de partage du podcast et ne surtout jamais privilégier une unique solution. Malgré le dépit que cela m’inspire Youtube doit être utilisé, Soundcloud aussi, Itunes, un site perso, Podcloud, Facebook, Twitter, que sais-je ? La seule limite étant le temps à y consacrer. Après libre de faire varier la forme : podcast complet, extrait, les deux, coulisses, etc.

    Ca fait d’ailleurs un moment que j’y pense pour le Duel notamment pour Youtube notamment parce qu’il y a un public là bas et que l’expérience montre, notamment pour certaines sagas mp3, que le commentaires (notre seule monnaie) y est plus facile.

    Sans être une obligation, faire l’impasse sur ces plateformes alternatives me semblent dommageables.

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